Informations pratiques pour les agriculteurs et agricultrices

Les ZHum font partie des SPB (surface de promotion de la biodiversité) et donnent donc droit à des paiements directs. Il s’agit d’un projet cantonal limité au canton de Genève.

Concrètement, il s’agit de repérer des sites naturellement humides situés en marge des parcelles cultivées. L’OCAN mandate ensuite, si besoin, une entreprise pour accentuer la topographie préexistante en creusant légèrement et tassant le terrain pour améliorer la rétention d’eau.

Conditions selon fiche technique édictée par l’OCAN

  • Minimum 50 m2 de surface (lorsque la ZHum est complétement en eau), maximum 80 cm de profondeur.
  • Si la ZHum se situe sur une SPB de type prairie extensive, elle ne doit pas dépasser 1% de la surface de la prairie.
  • Coûts de mise en place et de remise en état à la fin de la mesure pris en charge par l’OCAN.
  • Durée d’engagement : 8 ans.
  • Pas de contribution fédérale. Contribution cantonale : forfait de 350.- ou 600.- /par année selon taille de la ZHum.
  • Entretien nécessaire pour toucher les contributions.
  • Zone tampon de 3m sans fumure, ni traitement phytosanitaire.

Tous les détails se trouvent dans la fiche technique à télécharger ici.

Entretien

  • Pâture ou fauche de chemin d’accès entre avril et août (ou à partir du 15 juin pour les surfaces soumises à cette réglementation).
  • En cas d’enherbement : fauche 2 à 3 fois par année avec export de la matière.
  • Arrachage systématique des roseaux, arbustes, rumex, chardons et néophytes invasives.

Mise en place d’une ZHum

Si vous êtes intéressé·e par la mise en place d’une ZHum. Merci de bien vouloir prendre contact avec l’une des personnes suivantes :

  • Sophie de Chambrier, biologiste, KARCH-GE (sophie[at]karch-ge.ch)
  • Fabien Wegmüller, conseiller agricole, AgriGenève
  • Vincent Jaggi, responsable du programme sites et milieux protégés, OCAN

Nous pourrons vous informer plus en détail sur les ZHum, mais aussi vous aider pour les aspects administratifs ainsi que pour choisir l’emplacement le plus adéquat. Idéalement, la mise en place d’une ZHum consiste à accentuer une situation d’inondation régulière préexistante en creusant et tassant davantage le secteur sélectionné. Le choix de l’emplacement est essentiel, il doit répondre aux objectifs suivants :

  1. Optimiser la rétention d’eau naturelle : idéalement emplacement situé en bas de pente, sur un terrain argileux. (Le recours à une étanchéification artificielle est possible, mais pas souhaité).
  2. Entraver le moins possible le travail du/de la paysan·ne : choix d’un site peu productif comme une bordure de chemin ou de forêt, une zone naturellement inondée, … Un pâturage peut aussi être envisagé ; la pâture remplaçant le travail de fauche des accès.
  3. Optimiser les chances de colonisation par les espèces ciblées : sites localisés à proximité de populations existantes ou intégrés à des réseaux écologiques faisant office de relais entre les populations. Le KARCH-GE est disponible pour conseiller les agriculteur·ice·s sur ce point. Zone largement ouverte (prairies).

Les demandes de mises en place de ZHum doivent être validée par l’OCAN avant le 31 janvier pour pouvoir être déclarée sur la plateforme Acorda au 15 mars de la même année afin d’obtenir les contributions.

→ Retour à la présentation du projet

→ Plus d’informations sur les zones humides et les espèces qui y vivent

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